« C’est l’histoire d’un copain… » en Sol  ouvert, un pur morceau de slide acoustique. L’absence de perspective et le  profond désespoir dans lequel est plongé ce copain sont à l’origine de cette  chanson. En gros, il se dit que le monde est pourri, que la vie est dégueulasse  et qu’on ne peut rien y faire. C’est donc la farouche bataille entre l’inné et  l’acquis, la culture contre la nature qui est mise en scène, d’où la forme de  dialogue donnée au chant. Moi, je pense au contraire, qu’on n’est pas comme on  naît (à lire avec les oreilles… !), c’est-à-dire que le destin n’existe  pas et que notre vie n’est pas déterminée à notre naissance comme celle des  guêpes ou des fourmis. Il me semble plus raisonnable, mais certes moins  confortable, de concevoir que nous sommes le fruit de notre histoire, que nous  sommes façonné(e)s, modelé(e)s par le contexte dans lequel on vit et, partant,  par la société qui nous éduque, notamment la nôtre, où règnent l’argent, la  compétition, la violence et la frustration. A partir de là, la porte  s’ouvre… changeons la société, nous changerons nos vies. C’est donc une chanson  contre le découragement. Des paroles tristes contrastent avec une musique  pleine de joie de vivre, le tout dans une ambiance du quotidien, genre  « scène de vie » (ça, c’est une bonne idée de Manu… !).   |