Mamiwatta, Puissant Génie 
          Les eaux sales et boueuses 
          Des fleuves d’Afrique 
          Ont récuré mes veines 
          Et n’ont laissé en lieu 
          Et place de mon nombril 
          Qu’un marigot 
          Insalubre et puant. 
          La dysenterie a plongé 
            Dans mon ventre ses 
            Mains ravageuses 
            Les vers de Guinées sillonnent 
            Mes chaires desséchées entre 
            Mes cheveux baobabs, 
            Et puis le béri-béri 
  Épuise ma raison. 
          Mais des yeux et des oreilles 
            Pour entendre et voir 
            Les rires et les sourires 
            Pour goûter les parfums 
            Absorbés par mon cœur 
            D’où résonne la vie. 
            Une main pour donner 
            L’autre pour recevoir. 
          Voilà ce qui reste 
A mon corps bancal 
Maintenant amputé 
Des danses de poussière 
Et qui cherche un soutien, 
Quelque chose d’humain 
Dans la douleur raffinée 
De cases confortables et aseptisées. 
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            Mamywatta, c'est le génie de l'eau, que seuls les enfants de moins de 9 ans peuvent voir. C'est elle qui engloutit les pêcheurs et les nageurs malchanceux. Cette chanson est un hommage au fleuve Niger. Un poème de 1991 que Ramlatou a bien voulu poser en toute délicatesse sur cette mélodie en Mi, Emmanuel à la calebasse et Manu au chant et à l'harmonica... Des frissons malgré les 47° affichés par le thermomètre.  | 
           
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