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Les gens d’ici, on dit qu’ils ont rien,
On dit aussi qu’ils se fatiguent pour rien,
Seuls quelques uns avancent sans la faim,
Faim d’un jour, d’un mois ou d’un matin,
On dit qu’la fin c’est déjà bien,
Fin d’une voiture, d’un plat voire d’un calin.
Et pourtant,… et pourtant, Monsieur
On dit qu’la faim aura une fin
Et pourtant, et pourtant, Monsieur
Personne sait comment y met’ fin.
Les gens d’ici, ils ont plein de grains,
Des grains de sable, y en a, sois en certain,
Pour les greniers tu peux toujours chercher,
Pour les ouvrir, il te faudra payer,
Ici manger, c’est pas toujours avaler,
Manger ça serait aussi parfois priver.
Et pourtant, et pourtant, Monsieur
On dit qu’la faim aura une fin,
Et pourtant, et pourtant, Monsieur
Personne sait comment y met’ fin.
Les gens d’la ville, on les dit plus malins,
A force d’école, d’argent voire de soutien,
Ils ont fini par attirer les miens,
Faim d’un jour, d’un mois ou d’un matin,
On dit qu’la fin c’est mieux que rien,
Fin d’une voiture, d’un plat voire d’un calin.
Et pourtant, et pourtant, Monsieur
On dit qu’la faim aura une fin,
Et pourtant, et pourtant, Monsieur
Personne sait comment y met’ fin.
Et pourtant, et pourtant, Monsieur
On dit qu’la faim aura une fin,
Heureusement, on ne sait pas quand, Monsieur
Mais dans la vie tout à une fin.
Walai…Walai…
Watou koulou ay gaare….
Walai…Walai…
Watou koulou ay gaare… |